[BLOG] Comment transformer la manière de penser de mes collaborateurs ?

Que l’on s’accorde tout d’abord sur les limites éthiques d’une telle question. On voudrait transformer les collaborateurs, c’est-à-dire créer des subjectivités différentes. Nous ne sommes pas loin de la « lobotomisation », qu’il faut impérativement rejeter. Nous n’avons jamais eu de client qui veuille s’immiscer à ce point dans la vie des personnes, bien sûr, et nous nous y refusons catégoriquement.

Qu’est-ce qu’une manière de penser les choses ? Que voulons-nous dire quand nous parlons de conduire le changement en transformant les manières de penser ? Nous sentons bien le lien qu’il y a entre notre manière d’agir et notre manière de penser. Du moins, c’est l’hypothèse que l’on fait. Si j’agis de telle façon, c’est qu’il y a des choses que je ne vois pas, non pas parce que je ne serais pas intelligent, mais parce que je possède certains schémas mentaux qui conditionnent mon comportement. Bergson affirmait qu’un philosophe « agit en homme de pensée et pense en homme d’action ». Fort heureusement, si je me comporte de X manières la plupart du temps, j’ai le pouvoir de me conduire de Y façon. La liberté ou plutôt la réflexivité que nous possédons (le pouvoir de philosopher !) nous permet de nous réapproprier nos comportements. Nous pouvons ancrer de nouvelles habitudes.

Nous avons conçu des ateliers qui permettent de découvrir quel type de philosophes nous sommes au travers de ce que nous faisons quotidiennement. Nous remontons ainsi des actes à la rationalité. Nous pensons que les grands philosophes ont des façons de penser qui sont comme de grandes rationalités, des façons d’envisager le monde, qui permettent d’agir différemment. Le changement ? « Superficiel » dirait Platon, « L’œuvre d’un pouvoir à l’œuvre »  dirait Nietzsche, « L’irruption d’une intuition » dirait Bergson, « Ruptures et continuités » dirait Hegel, etc. Et si vous deviniez quel est votre personnaphilosophique grâce à nos ateliers philosophiques ?