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Comment embarquer mes équipes dans le changement ?

Voilà une question clé pour celle ou celui qui veut conduire le changement. Vous cherchez peut-être le moyen de créer une appropriation du changement chez vos collaborateurs ? Vous avez essayé les méthodes créatives et participatives ? Elles ont peut-être été pour vous source de frustration, car vous ne faisiez pas bien la part entre ce qui relève du participatif et ce qui relève du consultatif ?! La plupart du temps, le participatif perd de son attrait lorsqu’il produit de l’intelligence du collectif (somme des intelligences particulières les unes à côté des autres sur des post-it et crée plus rarement de l’intelligence collective (comme si tous ne représentaient plus qu’une seule intelligence augmentée).

La bonne nouvelle, dans la conduite du changement, c’est que vos équipes sont déjà embarquées dans l’entreprise, elles sont plus ou moins dans la barque qui avance sur l’océan d’incertitudes qu’est le réel. Seuls quelques îlots de certitudes vous permettent de donner de la vision, donner une perspective. C’est une image de la philosophe Hannah Arendt. Vous êtes obligés de parler de Terre Promise néanmoins, sans mentir non plus ! C’est qu’il ne faudrait pas confondre embarquement -c’est un fait, plus ou moins vrai certes pour chacun-e et participation. On est impliqué dans le changement que si on le crée, que si l’on s’y retrouve un peu, que si on y voit un scénario crédible, que si l’on entrevoit un imprévisible possible (rêve) dans ce qui est certain, que si les jeux de pouvoir à l’œuvre nous paraissent valoir la peine.

Nous revendiquons un moment « critique » nécessaire dans la conduite du changement, non pas un moment de critiques (plaintes), mais un moment où l’esprit critique doit tenir lieu de participation, un espace- temps de philosophie qui doit être laissé aux collaborateurs. À quoi cela servira-t-il ? À produire le réel, collectivement. Si l’on façonne quelque chose, on le respecte d’autant plus. Quelles limites à cela ? La qualité, dirons-nous. Il est vrai, pendant le confinement, ils sont nombreux les papas qui ont adoré leur tarte à l’abricot plutôt que celle de leur boulanger, non parce qu’elle était vraiment bonne, mais parce qu’ils l’avaient faite avec leurs enfants ! Outre l’aspect anecdotique de l’exemple, cela montre bien que quand on laisse une place conséquente au participatif, on peut baisser la qualité de la production finale ! C’est que cela doit être encadré, soutenu, facilité, c’est là où le principe du tiers instruit entre en jeu ! Et si on en parlait, et si nos ateliers noétiques pouvaient booster l’appropriation du changement ? C’est en tout cas notre philosophie d’intervention, d’être pour vous, le tiers instruit.

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