Comment utiliser simplement la philosophie dans mon management ?

Qu’est-ce qu’un manager « philosophe » ? Comment utiliser simplement la philosophie pour conduire le changement quand on est manager ? On pourrait pendant des heures vous parler d’éthique, de posture, etc. Mais ce qui change vraiment la donne quand on est manager, notre premier outil, c’est notre langage et, par voie de conséquence, notre rhétorique.

Mais faisons un pas en arrière. La réalité du management, c’est essentiellement de parler à des gens ou de leur écrire quelque chose, afin de coordonner les actions. Nous avons appris à avoir le dernier mot, car nous avons le pouvoir de trancher, de décider. Cette idée a été véhiculée aussi par le mot de « chef » en français qui montre qu’il y a une tête là où peut-être il y avait « des bras », « des jambes »,etc.. Le chef pense et l’équipe applique. Voilà le modèle des anciennes écoles de management. On pourrait dire qu’il s’agit là d’un fonctionnement militaire, mais ce serait méconnaître totalement ce qu’est l’armée et l’avancée considérable que l’armée a sur les entreprises en ce qui concerne le management. Quoi qu’il en soit, si nous n’avons pas ce pouvoir de décision, d’action, nous ne sommes probablement pas des responsables d’équipe, des « managers ».

Dans le tournant libéral qui s’opère depuis quelques années on assiste à une horizontalisation des rapports humains, à une génération qui veut de plus en plus de « pourquoi », de sens. À une génération qui fait moins attention aux statuts qu’à la compétence. C’est pourquoi le manager n’est plus seulement celui qui a le dernier mot, mais c’est celui qui doit surtout savoir poser la bonne question, celle qui fera monter le niveau de la discussion, celle qui emmènera le collaborateur au bon niveau de réflexion pour le faire grandir non pas en contenus de savoir (la tête bien pleine), mais en intelligence (la fameuse tête bien faite). Ce qui crée de la valeur ce n’est pas d’être puissant au niveau analytique seulement – les machines le font prodigieusement bien- mais c’est de savoir faire des liens, c’est-à-dire faire des liens entre les idées.

L’art de poser les bonnes questions au bon moment, pour créer de la valeur, voilà ce que tous recherchent au travail pour gagner du temps autant que de la performance. C’est pourquoi nous avons conçu une formation à l’art de poser les bonnes questions. C’est par ici.